"Les informations étaient basées sur les données disponibles jusqu'en septembre 2021". C'est l'avertissement que reçoivent les utilisateurs de ChatGPT lorsqu'ils essaient de déterminer les perspectives de mouvement des actifs sur les marchés actuels ou futurs. Il est peu probable que l'intelligence artificielle n'ait pas accès aux données boursières "après septembre 2021". Il est plus probable que le programme intègre une interdiction de tout pronostic clair sur les cours des actions et des devises.
Cependant, récemment (début juin), une telle étude comparative a été menée, dans laquelle plusieurs IA ont été invitées à prédire l'avenir du bitcoin. Six chatbots populaires ont été interrogés sur la capacité du bitcoin à devenir une monnaie de réserve mondiale.
Les "experts invités" étaient :
Comme on pouvait s'y attendre, les prévisions de l'IA ne contenaient pas de détails spécifiques. En fait, toute personne ayant une certaine connaissance du sujet peut énumérer les mêmes conditions de croissance pour la première crypto-monnaie mondiale. Jugez par vous-même, les thèses suivantes ont été présentées :
Le potentiel du bitcoin et d'autres actifs numériques est incertain en raison des "problèmes et des incertitudes". Le statut de monnaie de réserve à l'avenir dépend des "événements actuels et de l'évolution de l'écosystème des crypto-monnaies" (ChatGPT 3.5).
Il est nécessaire que les banques centrales et autres institutions financières adoptent largement le bitcoin, ainsi que d'améliorer la stabilité de son prix et de la technologie blockchain. Cela prendra environ 10 ans. Cependant, il est également possible que le bitcoin ne devienne jamais une monnaie de réserve mondiale (Bard).
La probabilité que le bitcoin soit reconnu comme une monnaie de réserve, allant de faible à modérée, se produira au cours des 10 à 15 prochaines années (Claude 4).
Les "obstacles significatifs" du bitcoin tels que la stabilité et la reconnaissance empêcheront qu'il devienne un actif de réserve mondial solide dans les 5 à 10 prochaines années (Claude Instant).
La première crypto-monnaie est encore trop volatile, fait face à la concurrence d'autres actifs et présente des risques technologiques élevés. Par conséquent, pour atteindre une position solide, le bitcoin aura besoin de plusieurs années à plusieurs décennies (ChatGPT 4).
Une des conditions importantes devrait être la réglementation et la gestion du statut juridique de la monnaie, la fiscalité et le respect des exigences réglementaires (Bing AI).
Vous conviendrez que toutes ces conditions, et encore moins les dates, sont peu applicables dans la pratique ici et maintenant.
Cependant, l'échec dans cette "spécialisation étroite" n'empêche pas l'IA d'être demandée dans d'autres domaines. Et comme toute innovation, l'extension de son influence dans différents domaines de la vie humaine est accompagnée de prévisions sombres et effrayantes. Par exemple, Matt Clifford, conseiller en intelligence artificielle du Premier ministre britannique, a exprimé son opinion préliminaire sur l'IA en disant qu'elle "tuerait beaucoup de gens".
En réalité, l'IA attachée à une arme peut également devenir un instrument de destruction. Cependant, même maintenant, lorsque ChatGPT crée des textes et des images, il est capable de priver de nombreux travailleurs de leur emploi. Grâce à l'utilisation de méthodes inaccessibles à l'homme et à l'augmentation de la productivité du travail, l'intelligence artificielle remplacera les professionnels dans certains segments du marché du travail.
Comment cela se passera-t-il? Probablement selon le principe de l'interaction de deux intelligences - artificielle et humaine. Avec un certain degré de fusion. Par exemple, récemment, des informations ont circulé sur le réseau selon lesquelles un avocat d'un cabinet d'avocats risquait une sanction pour avoir utilisé ChatGPT lors de la préparation de documents pour un client. La société Apple, qui développe elle-même des technologies d'IA, a interdit à ses employés d'utiliser ChatGPT et d'autres outils tiers basés sur l'intelligence artificielle. Et déjà maintenant, on peut trouver parmi les offres d'emploi deux exigences apparemment opposées :
Lequel de ces domaines a l'avenir devant lui ? Demandez à l'intelligence artificielle (blague).
Cependant, plus une personne se manifeste sur Internet, plus elle risque de se retrouver dans le viseur de l'IA. Par exemple, une histoire désagréable est arrivée à un animateur de radio américain de l'État de Géorgie, Mark Waters. Dans l'une des requêtes concernant une affaire judiciaire réelle, le bot ChatGPT l'a accidentellement désigné comme défendeur, c'est-à-dire l'a accusé de fraude et de détournement de fonds. En réalité, Mark Waters n'a jamais travaillé pour l'organisation mentionnée et n'était bien sûr pas impliqué dans cette affaire.
Actuellement, cette personnalité médiatique a intenté une action en justice contre OpenAI et cherche à obtenir des amendes et des compensations de la part du développeur de ChatGPT. Ainsi, nous assistons à la première action en justice de l'histoire d'un individu contre un adversaire artificiel. "OpenAI a diffamé mon client et a inventé un mensonge scandaleux à son sujet", a déclaré son avocat.
Cependant, dans l'interface de ChatGPT, une clause de non-responsabilité de la part d'OpenAI est prévue et une mise en garde indique que le chatbot "peut fournir des informations inexactes sur les personnes, les lieux ou les faits". Étant donné que ChatGPT tire ses informations de sources ouvertes déjà publiées sur Internet, il sera très difficile de trouver des coupables. Mais en même temps, la société OpenAI fait la promotion de sa technologie comme étant une "source de données fiables", qui permet de "obtenir des réponses" et d'"apprendre quelque chose de nouveau".
Cependant, dans le monde, la prise de conscience que la nouvelle technologie a un caractère transformateur l'emporte. Et il n'est pas possible de rester à l'écart de son influence. En outre, nous assistons actuellement à la tentative de plusieurs acteurs de l'IA - régulateur, client et investisseur - de coexister sur un même terrain juridique dans chaque pays.
L'intégrité et la protection de la vie privée sont le point le plus sensible de l'histoire des chatbots. Ils sont capables de collecter toutes les informations disponibles sur chaque personnalité médiatique, ainsi que sur toute personne ou événement. Et générer ces données en fonction des demandes. Et c'est précisément pour cette raison que le nombre de projets d'IA augmente. Il n'y a pas de paradoxe dans un tel développement.
D'un côté, tous les pays leaders du monde cherchent à protéger leur espace d'information de l'influence de leurs concurrents. C'est pour cette raison qu'en Europe, par exemple, le lancement du chatbot américain Bard de Google est retardé depuis mai. L'Italie a également bloqué ChatGPT au printemps. L'Office du commissaire à l'information (ICO) du Royaume-Uni a également mis en garde contre d'éventuelles mesures si les données personnelles des utilisateurs sont utilisées pour développer des chatbots.
Mais d'un autre côté, l'une des façons de lutter contre les concurrents est de créer ses propres IA.
Par exemple, la société sud-coréenne Samsung a décidé de créer son propre chatbot (automatisation des achats et des dépenses, traduction de différents textes) après la fuite de données due à l'utilisation de ChatGPT. Son lancement est prévu pour décembre 2023.
Une annonce a été faite concernant la création de leur propre projet d'IA en France. La start-up Mistral AI a déjà rassemblé 105 millions d'euros à son stade initial - un montant de financement record pour cette étape en Europe. Selon les développeurs de Mistral AI, il devrait être lancé début 2024 et équipé d'un "grand modèle linguistique" similaire à l'IA à la base de l'application ChatGPT.
Le projet de réseau informatique décentralisé Gensyn, lancé en juin à Londres, a levé environ 43 millions de dollars américains.
Il ne fait aucun doute que de telles sommes confirment l'engouement pour l'IA. De plus, en Europe, on souhaite créer des projets solides capables de rivaliser avec les développements de la Silicon Valley américaine - OpenAI de Microsoft ou DeepMind de Google.
Rappelons que le chatbot Bard (Google) a été lancé récemment, en mars. La société a donné à l'IA un rôle plutôt complémentaire à la recherche traditionnelle. Pour cela, Bard dispose d'un champ de texte où les utilisateurs peuvent saisir n'importe quelle question qui les intéresse. Cependant, comme ses "collègues de travail", Bard n'est pas fort pour travailler avec des faits. Néanmoins, il a montré des qualités concurrentielles élevées dans 180 pays, y compris les États-Unis et le Royaume-Uni.
En mai, la société Google a décidé de rendre le chatbot disponible pour les Européens. Mais pour l'instant, le lancement du chatbot génératif avec intelligence artificielle Bard dans l'Union européenne est reporté en raison de questions de confidentialité. Le début du sujet dans l'article ChatGPT est-il vraiment effrayant et que vient faire la pomme avec le ver? À suivre...
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