Le calendrier économique de cette semaine est riche en événements significatifs pour la paire EUR/USD. Les principales publications incluent l'IPC de l'Allemagne et de la zone euro, l'ISM Services PMI, les comptes-rendus de la réunion de décembre de la Fed, et le rapport sur le marché du travail aux États-Unis. De plus, les traders sont susceptibles de réagir à d'autres facteurs fondamentaux influençant indirectement les marchés. Ceux-ci incluent une tempête hivernale approchant aux États-Unis et une flambée d'infections par le HMPV en Chine.
En d'autres termes, la semaine à venir sera intéressante, riche en informations et volatile. Les vendeurs d'EUR/USD sont à seulement 300 pips de la parité. Si "les étoiles s'alignent", avec une augmentation de l'aversion pour le risque et un solide rapport sur le marché du travail américain, les baissiers pourraient viser le niveau symbolique de 1.0000 pour la première fois depuis novembre 2022.
Lors de sa dernière apparition publique après la réunion de décembre de la Banque Centrale Européenne, la présidente de la BCE Christine Lagarde a déclaré que la banque centrale continuerait de baisser les taux d'intérêt en 2025. Cependant, le rythme de l'assouplissement monétaire dépendra des données à venir. La plupart des économistes sondés par Reuters et Bloomberg anticipent quatre réductions de taux de 25 points de base de la part de la BCE cette année. Cependant, il y a un bémol : l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) global de la zone euro a accéléré au cours des deux derniers mois, contrairement à l'affirmation de Lagarde selon laquelle la BCE approche de son objectif d'inflation. Si l'IPC de décembre montre également une tendance positive, des signes de croissance continue de l'inflation pourraient émerger.
Le rapport sur l'IPC de la zone euro doit être publié le mardi 7 janvier. Les prévisions préliminaires suggèrent que l'IPC global s'élèvera à 2,4 % — le niveau le plus haut depuis juillet. Pendant ce temps, l'IPC de base, qui est resté à 2,7 % pendant trois mois, devrait rester inchangé. Cette combinaison d'une inflation globale en hausse et d'une inflation de base stagnante pourrait inciter les acheteurs d'EUR/USD à organiser un rebond correctif, offrant ainsi une opportunité potentielle pour des positions courtes.
Un jour avant les données d'inflation de la zone euro, l'Allemagne publiera son propre rapport sur l'IPC. Les chiffres de l'IPC allemand et de la zone euro ont tendance à être corrélés, donc le résultat du rapport de l'Allemagne pourrait influencer l'euro et, par conséquent, l'EUR/USD.
Le rapport macroéconomique le plus critique de la semaine aux États-Unis pour le dollar sera le rapport sur les Nonfarm Payrolls (NFP) de vendredi. Les prévisions suggèrent que le taux de chômage de décembre restera à 4,2 %, tandis que l'emploi non agricole devrait augmenter de 155 000. Les gains horaires moyens devraient augmenter de 4,0 %, inchangés par rapport au mois précédent. Le dollar pourrait recevoir un soutien significatif si la croissance de l'emploi dépasse 200 000, si la croissance des salaires reste à 4 % ou plus, et si le chômage chute à 4,1 % ou moins.
D'autres rapports sur le marché du travail américain fourniront des indicateurs préliminaires avant les NFP de vendredi. Le mardi 7 janvier, le rapport JOLTS révèlera le nombre d'offres d'emploi, tandis que mercredi 8 janvier, le rapport sur l'emploi ADP sera publié.
De plus, le PMI des services de l'ISM, prévu pour le 7 janvier, pourrait déclencher de la volatilité pour la paire. L'indice devrait augmenter à 53,2 points, poursuivant une dynamique positive après le rapport ISM manufacturier de la semaine dernière qui, bien que toujours en dessous de 50, était meilleur que prévu.
Les traders devraient également prêter attention au compte rendu de la réunion de décembre de la Fed, qui sera publié mercredi 8 janvier. Le graphique en points mis à jour de cette réunion a montré que la majorité des membres du FOMC prévoient seulement deux réductions de taux de 25 points de base en 2025, contre une réduction de 100 points de base anticipée lors de la réunion de septembre. Le compte rendu de la Fed adoptera probablement un ton faucon, soutenant le dollar.
D'autres facteurs fondamentaux pourraient également influencer les paires avec le dollar. Par exemple, une tempête hivernale devrait toucher 26 états américains la semaine prochaine, potentiellement affectant 60 millions de personnes. Le Centre de Prévisions Météorologiques de la NOAA a averti qu'il pourrait s'agir de la chute de neige la plus sévère en plus d'une décennie pour des régions comme le Kansas, le Missouri, l'Illinois et l'Indiana. La tempête pourrait entraîner des pannes de courant généralisées. Il convient de noter que les NFP d'octobre dernier ont été significativement impactés par les ouragans Milton et Helen, qui ont perturbé le marché du travail. Le Bureau des Statistiques du Travail des États-Unis classe les travailleurs incapables de travailler en raison des conditions météorologiques comme "temporairement au chômage en raison de facteurs externes".
Il y a des nouvelles préoccupantes en provenance de Chine concernant une augmentation des cas de métapneumovirus humain (HMPV), selon l'Administration Nationale de Contrôle et de Prévention des Maladies. Il est important de préciser que le HMPV n'est pas un nouveau type de COVID-19 ni un nouveau virus ; il a été découvert pour la première fois par un groupe de chercheurs néerlandais en 2001. Cette année, des rapports sur une augmentation significative des cas de HMPV en Chine cette saison ont attiré l'attention des médias, d'autant plus que les unités de soins intensifs des hôpitaux se remplissent de patients infectés. De plus, un rapport de la publication taïwanaise Money UDN indique que le taux de mortalité associé au HMPV s'approche de 40 %, et actuellement, seule une thérapie de soutien peut être fournie car il n'existe pas de médicaments antiviraux disponibles pour traiter ce virus.
À mon avis, il semble y avoir une panique inutile autour de l'épidémie de métapneumovirus en Chine, que ce soit intentionnellement ou non. Actuellement, il n'y a pas de raisons objectives de prétendre que cette épidémie se développera en une nouvelle pandémie. Cependant, les gros titres sensationnalistes des journaux sur une "nouvelle apocalypse" pourraient contribuer à accroître l'anxiété concernant les risques potentiels. Dans ce scénario, le dollar pourrait devenir un actif protecteur privilégié.
D'ici la fin de la semaine, l'EUR/USD pourrait approcher la parité si l'inflation de la zone euro ralentit et que les données sur le marché du travail américain restent robustes. Une augmentation du sentiment de défiance envers le risque pourrait également jouer un rôle. Dans l'ensemble, le contexte fondamental favorise une baisse continue des prix. Ainsi, les replis correctifs devraient être considérés comme des opportunités pour ouvrir des positions courtes ciblant 1.0270 (la ligne inférieure des bandes de Bollinger sur D1) et 1.0220 (la ligne inférieure des bandes de Bollinger sur W1).
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